Marouane Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a assuré ce lundi 25 février 2019 lors d’une séance plénière à l’ARP que des solutions existent pour la reprise malgré les problèmes et les chiffres alarmants.
Les solutions exigent une action collective de la part de la banque, du gouvernement et des citoyens car la situation de l’économie fait peur, a-t-il estimé.
Il a expliqué que si le TMM n’a pas été augmenté, le taux d’inflation aurait été de deux chiffres. Il a ajouté que si les indicateurs économiques s’améliorent, le TMM connaîtra certainement une baisse. Mais au cas contraire, une révision à la hausse reste possible.
Le gouverneur de la BCT a indiqué aussi que le taux d’inflation doit connaître une baisse s’il y aura une reprise de la production et s’il y a aussi une bonne maîtrise des équilibres. Abassi a fait savoir que durant l’année électorale, souvent les investisseurs optent pour la vigilance en attendant de voir plus claire après les élections.
Pour le glissement du dinar, il a assuré qu’il a des répercussions sur l’économie et sur la productivité et l’exportation.
Circuits parallèles
Les études révèlent que les sommes qui circulent en dehors du secteur formel sont de l’ordre de 4 milliards de dinars et non pas 12 milliards.
1milliard ou 2 milliards de dinars circulent dans les régions frontalières (Libye et Algérie) et sont utilisés dans le secteur du tourisme.
Billet de 50 dinars
Plusieurs difficultés d’ordre techniques et juridiques expliquent l’absence de décision de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) de retirer de la circulation le billet de 50 dinars pour limiter l’économie parallèle.
Selon un document de la BCT, une période entre 4 et 6 ans est exigée pour imprimer de nouveaux billets moyennant un coût de 200 millions de dinars.